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Second voyage

24 septembre-14 octobre

2013

Vendredi 27 septembre

 

Nous revoilà !

 
Une fois le décalage horaire (pratiquement) digéré, nous reprenons nos marques à Naha, la ville principale d’Okinawa. Ici, c’est la fin de la haute saison touristique mais il fait encore une trentaine de degrés.
A première vue, rien n’a l’air d’avoir beaucoup changé ici en deux ans et demi, depuis notre premier passage : les longues allées du marché couvert, les boutiques à touristes de Kokusai Dori, l’avenue principale et les bons petits plats des restos alentour…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
Le temps de rencontrer Miguel qui sera notre fixer-interprète pendant la première partie de notre séjour.
Le temps d’aller chercher notre amie Elena à l’aéroport, en provenance d’Indonésie.
 
Le temps de louer une voiture et de se familiariser avec le volant à droite, le GPS en Japonais et la conduite des Okinawaïens :
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 
 
Et le temps de visiter « Milky way », la crèche où Romane sera gardée quand on sera en reportage, ouverte de 5h du matin  à minuit… Elle y a déjà fait sensation !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous voilà prêts pour démarrer la phase 2 du Paradoxe Okinawa !

Et paf le chien !

 

 

On ne résiste pas au plaisir de vous faire partager cette pépite affichée dans l'ascenseur de notre hôtel...
Samedi 28 septembre

 

Retour à Henoko

 
Nous avons retrouvé Mao, la photographe rencontrée lors de notre précédent voyage sur la plage d’Henoko où les travaux de la future base américaine ont avancé depuis notre dernier passage.
Mao a réalisé tout un travail, « Fuck fences » devant ces palissades, en photographiant des personnes opposées aux bases. Et Patrick, en faisant son petit malin, s’est retrouvé dans son dernier livre (sur la page de droite, je précise...) !
Impossible maintenant de demander la moindre autorisation pour entrer dans une bases US ;-) (entre nous, de toute façon, la France étant totalement black listée, c’était peine perdue…).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Il régnait comme un air de fin du monde à Henoko ce jour-là. Une plage déserte, des banderoles de protestation, du vent et une chaleur assommante…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mao est toujours aussi militante, opposée aux bases et croit dur comme fer que tous les petits grains sable qu’elle représente avec les opposants pourront un jour enrayer la machine, empêcher ce projet de base dans la baie d’Henoko et à terme débarrasser l’île des GI. Washington et Tokyo ont bien évoqué la date de 2022 ou encore un déménagement de la grande base de Futenma sur une autre île du Pacifique, Guam, au lieu d’Henoko, mais rien n’est moins sûr…
 
On retournera voir Mao dans la semaine, elle expose en ce moment son travail au musée de la Préfecture.

 

 

Sakaematchi et les mamies

 

Daniel qui nous avait aidé pendant notre premier voyage a du partir précipitamment en Suisse pour son propre projet de film.
On a quand même eu la chance de le croiser dans la soirée à la fête mensuelle du marché de Sakaematchi, financée par les commerçants. On avait déjà goûté à cette ambiance géniale la dernière fois (c'était le 12 février 2011) : tout le monde est heureux d’être là, danse dans les allées, le sourire jusqu’aux oreilles. Les mamies rappeuses tiennent toujours le haut de l’affiche et continuent à se trémousser sans compter devant une foule en délire !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On a poursuivi la soirée chez le prof de sanshin de la copine de Daniel qui tient un petit restaurant. Là aussi et comme partout, on nous a accueilli les bras ouverts. Romane est passée sans broncher de bras en bras avec un sourire poli, même à 22 heures…
Mardi 1er octobre

 

Michael et les Osprey

 

 
On ne vous oublie pas ! Seulement, le temps passe à une vitesse folle, pas une minute pour écrire et raconter nos dernières aventures…  Les rencontres, les images, les interviews se succèdent, on est ravis !
Seul hic, le temps très très changeant qui ne nous facilite pas la tâche…
Patrick a pu filmer ce matin à partir d’un point de vue idéal sur la base de Futenma, des décollages d’Osprey, ces appareils hybrides, entre l’avion de transport militaire et l’hélicoptère, qui font beaucoup de remue-ménage depuis l’année dernière à Okinawa.  L’arrivée de ces avions à décollage vertical ont déclenché d’énormes manifestations : les Okinawaïens ont déjà leur lot de nuisances sonores liées aux bases militaires américaines, pas question d’accueillir en plus ces appareils connus pour leurs multiples accidents à travers le monde… Sauf que les Osprey sont bien là et que l’avis des Okinawaïens n’intéresse ni Tokyo, ni Washington.

 

Et puis on a pu passer pas mal de temps avec Michael Martin, le seul ancien GI qui a accepté de nous parler et d’être filmé (rappelons à titre indicatif que la France est en bonne place sur la black list de l’US army aux côtés de l’Iran et de la Corée du Nord et que cela ne nous facilite pas vraiment la vie)… 
Michael est un gentil monsieur de 64 ans très touchant qui s’implique à fond dans la vie locale de l’île. Arrivé à Okinawa dans l’US Air Force à 22 ans, il a vite épousé une Japonaise, Myoko, disparue aujourd’hui, et après de multiples séjours à l’étranger, a décidé de revenir vivre avec elle à Okinawa. Sa position est compliquée, comme souvent ici : il aime le mode des Okinawaïens (il reste très lié à sa belle-famille), leur culture, leur philosophie mais pense comme beaucoup que l’île ne pourrait pas survivre sans les Américains. Les militaires sont là pour protéger Okinawa contre les méchants Chinois et Coréens du Nord, pas question de l’abandonner…
Lundi 7 octobre

 

Fitow et Danas

 

Ce ne sont pas nos derniers amis GI mais deux méchants typhons qui se sont un peu approchés d’Okinawa entre samedi et lundi. C’est quelque chose d’assez courant en cette saison mais c’est plus rare qu’ils se suivent de si près…
Du coup, repos forcé ! Naoko qui tient notre hôtel avait, en Japonaise très prudente, prévu lampes de poche, nouilles, eau et bananes à profusion. On a attendu, attendu, attendu, laissant Romane se défouler dans le hall. Finalement, Fitow et Danas ont fait « pchitt » et se sont plutôt dirigés vers le reste du Japon. Donc, pas de panique, tout va bien ! ;-)
Il va quand même falloir rattraper le temps perdu en carburant ces jours-ci. Plus qu’une semaine pour tout boucler !
Mercredi 9 octobre

 

Les Shisas

 

A Okinawa, chaque maison possède son couple de shisas. On trouve ces protecteurs, mi-lions, mi-chiens, sur les toits ou à l’entrée des bâtiments, des temples et autrefois des palais. Le mâle garde la bouche ouverte pour éloigner les mauvais esprits pendant que la femelle ferme la sienne pour empêcher le bonheur de s’enfuir…
Ici, il y a des shisas à chaque coin de rue pour protéger les Okinawaïens et Dieu sait qu’ils en ont besoin… Comme promis, on vous en rapporte quelques spécimens !

L’awamori

 

Ici, pas de Saké mais un autre alcool de riz fermenté : l’awamori. Les Okinawaïens en boivent des litres, même les centenaires, du coup on en déduit que ce n’est peut-être pas si mauvais… Le Dr Tanaka nous a quand même conseillé de continuer à boire du vin rouge ! ;-)
Du coup, ce matin, comme il pleuvait, on est allés visiter une petite fabrique  située près du château de Shuri. On a suivi le responsable, très gentil mais peu habitué à ce genre de demandes, à toute berzingue, entre les cuves d’alcool pour une découverte au pas de course. Pour se faire comprendre : un cahier d’écolier avec quelques dessins et trois mots d’anglais ! Kawaï !
Vendredi 11 octobre

 

Kajimaya

 

A Okinawa, cette semaine, on célèbre Kajimaya, la fête des 97 ans. Tout au long de la vie, il y a des anniversaires importants : 13 ans, 25 ans, 37 ans et comme ça tous les 12 ans (par rapport aux 12 signes du zodiaque). La 8ème étape, les 97 ans, c’est le recommencement de tout, le moment où l’on retombe en enfance !
C’est un événement très important sur l’île et on a la grande chance d’être invités dimanche chez Mme Yabiku pour célébrer Kajimaya.
Elle ne fait pas le poirier comme M. Yamakawa (sur la photo de présentation du Paradoxe, c’est lui !) mais malgré ses dires, elle est encore en bonne forme. Nous avons rencontré toute sa famille aujourd’hui qui prépare l’évènement depuis plusieurs mois. Elle portera pour l’occasion un très beau kimono, défilera dans la ville en voiture décapotable et fera la fête le soir avec 300 invités !
Plus de photos dimanche, juste avant notre départ !
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